Ouvert aujourd'hui : 10h00 - 17h00 (dernière entrée)

billet

Librairie

La reine Élisabeth de Roumanie – Un siècle d’éternité

La reine Élisabeth de Roumanie – Un siècle d’éternité


À PROPOS DE L'EXPOSITION

Le 18 février/5 mars 2016, cela faisait cent ans depuis le décès du La reine Élisabeth de Roumanie. Personnalité fascinante de notre histoire moderne, figure emblématique de la famille royale roumaine, le Musée national Peleș lui rend hommage en organisant une exposition exceptionnelle. Cette exposition vise à présenter aux amateurs de beauté un portrait exceptionnel de la souveraine-poétesse Carmen Sylva, en présentant des pièces patrimoniales précieuses issues des collections du Musée national Peleș.

Certaines des œuvres exposées sont des créations personnelles de la reine Élisabeth et témoignent du talent artistique de la souveraine, évoqué par nombre de ses contemporains. Le 20 avril 1878, à l'occasion de l'anniversaire du prince CarolaLa princesse Élisabeth a offert à son époux un tableau représentant un bouquet de feuilles, de fraises et de pissenlits. Une autre œuvre présentée dans l'exposition, intitulée bébé – peint par la reine Élisabeth en 1883, il représente une jeune paysanne dans un paysage montagneux, véritable allégorie de la Roumanie. Un dessin similaire a été publié par Carmen Sylva dans l'édition princeps du volume « Les Contes de Peleș », paru en allemand à Leipzig en 1883.

Également deux ans après la proclamation du Royaume de Roumanie, en 1883, la reine Élisabeth réalisa l'Acte inaugural du château de Peleș, une pièce précieuse qui occupe une place particulière dans l'exposition. Ce document artistique évoque l'avenir de la résidence royale de Sinaia, devenue le « berceau de la dynastie roumaine ». Deux gravures de 1881 et trois manuscrits de la reine Élisabeth (dont deux avec des reliures en argent et des pierres précieuses) complètent le portrait de la reine poétesse Carmen Sylva réalisé par l'artiste. L'exposition présente également un carnet manuscrit lithographié d'après « Le Sphinx ». Il s'agit d'une copie du carnet manuscrit de la reine Élisabeth et comprend des vers en allemand et en français, ainsi que la traduction roumaine d'Elena Văcărescu et des partitions musicales d'August Bungert sur des vers de Carmen Sylva.

b
Une autre passion de la reine Élisabeth de Roumanie – l'art de la broderie et de la dentelle – est illustrée par l'exposition organisée par le Musée national Peleș, qui présente des créations d'une valeur artistique et mémorielle certaine. Le mariage du prince héritier Ferdinand avec la princesse Maria en 1893 a permis à la reine Élisabeth de créer une broderie sur café, conservée jusqu'à nos jours. Une autre pièce précieuse, présentée à l'Exposition universelle de Paris en 1900, est La couche baptismale du prince Carol, réalisée en dentelle frivolité, en 1894, par la reine Élisabeth. Plusieurs pièces de dentelle travaillées au fuseau de la reine Élisabeth (couvertures de pore, couvertures de cercueils, cadres d'autel, coussins) complètent le portrait artistique de la pieuse souveraine, plongée vers la fin de sa vie dans une profonde religiosité. Une pièce exceptionnelle de cette exposition est le fuseau de la reine Élisabeth, en or massif. Le Musée national de Peleș conserve dans ses collections des meubles portant l'empreinte du talent artistique de la reine Élisabeth, comme une table ronde dont le plateau fut décoré par la souveraine de scènes bibliques. Une boîte à correspondance a été peinte par Carmen Sylva de motifs floraux et végétaux. Divers meubles et objets d'art décoratif ayant appartenu à la reine Élisabeth et présentés dans l'exposition complètent l'atmosphère qui régnait autrefois au château de Peleș, si cher aux souverains de Roumanie. Fabriqués dans d'importants ateliers européens (Paul Telge de la région allemande, Émile Gallé Qu'il s'agisse de la France ou même de Roumanie, tous ces éléments du patrimoine témoignent du goût artistique d'une époque autrefois appelée – avec une fierté légitime – « La Belle Époque ». L'évocation de la personnalité complexe de la reine Élisabeth ne saurait être complète sans la présentation de l'activité caritative qu'elle mena avec un dévouement rare. Cette « sainte bienfaitrice » – comme George Enescu la rappelait – fonda des hôpitaux en temps de guerre et des orphelinats en temps de paix. La princesse Élisabeth participa activement à la guerre d'indépendance en fondant un hôpital à Cotroceni, où elle prit soin des blessés. Ainsi, Élisabeth acquit la réputation de « mère des affligés », immortalisée dans les œuvres de plusieurs artistes. La sculptrice Carol Storck est présente dans l'exposition hommage organisée par le Musée national Peleș avec l'œuvre Élisabeth soignant un blessé.

La médaille commémorative présentée dans l'exposition évoque l'action philanthropique de la reine Élisabeth, incarnée par la création de l'institut « Vatra Luminoasă », dédié aux personnes malvoyantes, ou de la Société de bienfaisance « Reine Élisabeth », qui créa en 1902 un asile pour les pauvres. L'asile « Elena Doamna » bénéficia également de la protection de la reine Élisabeth, qui lui décerna une médaille du jubilé en 1912, à l'occasion du cinquantième anniversaire de son existence.

cL'iconographie de la reine Élisabeth de Roumanie ne pouvait manquer à cette exposition hommage. La pièce maîtresse est le splendide portrait réalisé en 1872 par GP Al. Healy, qui représente la princesse Élisabeth à l'âge de 28 ans, vêtue d'un costume folklorique valaque. Deux albums photo (dont l'un a été offert par le maire de Neuwied à l'occasion du centenaire de la naissance de la souveraine) évoquent des moments de la vie de la reine Élisabeth de Roumanie. L'image de la souveraine est également complétée par la présentation de quelques portraits de cabinet, provenant de la photothèque du Musée national Peleș, de la Bibliothèque de l'Académie roumaine – Cabinet des timbres, du Musée national d'histoire de Roumanie, du Musée municipal de Bucarest ou des collections privées de MM. Mădălin Ghigeanu et Vlad Andreas Grunau.


Élisabeth fut la première reine de Roumanie et, pendant un demi-siècle, elle fut l'ambassadrice de la Roumanie dans le monde. Intellectuelle raffinée, maîtrisant de nombreuses langues étrangères, elle apprit également le roumain par désir de perfection, mais aussi pour se comprendre elle-même et ceux que le destin la destinait à diriger au mieux. Elle possédait des qualités rares. Écrivaine, intellectuelle douée pour recevoir et accumuler des connaissances variées, artiste hors pair, elle fit du pays et du peuple qui l'avaient portée à sa tête un but dans sa vie, s'efforçant de diffuser leur image au-delà des frontières. Elle traversa la vie comme dans un conte de fées, animée par l'humanité, vivant véritablement dans des mondes parallèles, se créant d'agréables fictions, oscillant entre le Rhin de l'enfance et de la jeunesse, le Danube et la mer, et surtout les Carpates, où s'élèverait à Sinaia le palais de sa nouvelle vie. Dame puis reine Elisabeta, Carmen Sylva, nom sous lequel elle entra dans la littérature, première reine du pays, resta un souvenir immortel pour les générations suivantes, même si un siècle s'est écoulé depuis sa disparition de la vie et qu'elle ne doit pas être oubliée.

De BERINDA
Membre de l'Académie roumaine

VISITE DE L'EXPOSITION

L'exposition peut être visitée pendant :
Septembre 2016 – décembre 2016

L'inscription à l'événement se fait simplement en envoyant un email à peles.ro@gmail.com

Aller au contenu principal